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PCF Landes côte d' argent
6 juin 2015

"EN FINIR AVEC L’ARCHAÏSME DU CODE DU TRAVAIL" -

"EN FINIR AVEC L’ARCHAÏSME DU CODE DU TRAVAIL" - EMMANUEL MACRON AVOUE... (SOUS LE PSEUDONYME DE JEAN-MARIE VALENTIN DANS LES ÉCHOS)

 

AVERTISSEMENT - EMMANUEL MACRON, N’ÉTANT PAS ENCARTÉ AU PS RÉUNI EN CONGRÈS, DOIT FAIRE PARLER DE SON OEUVRE AU NOIR, SA LOI DESTRUCTRICE DU CODE DU TRAVAIL. SOUS LE PSEUDONYME D’UN PATRON PAPISTE (DU PAPE FRANÇOIS 1ER, SIÈGE DE SAINT-PIERRE, ROME...), IL SIGNE UNE TRIBUNE DANS LE JOURNAL DE LVMH.

Jean-Marie Valentin est président des Entrepreneurs et Dirigeants Chrétiens de Paris et avocat, associé gérant de SVZ.

En France, le contrat de travail ne se caractérise ni par l’objet du contrat ni par la volonté des parties. Il se caractérise par le prétendu lien de subordination qu’il fait naître entre l’employeur et le salarié. Qui dit « subordination », dit « subordonné  » et « subordonnant », partie faible et partie forte, aliénation de liberté, risque d’abus et, corrélativement, nécessité de protection.

Tout le Code du travail consiste à organiser cette protection au travers de dispositions toujours plus complexes.

Ramenée à ce lien de subordination, la relation de travail - individuelle et collective - se cristallise, devient clivante, clivée, processuelle et contentieuse. Nos relations sociales sont aujourd’hui malades de ce principe de subordination, qui renvoie à une vision de l’homme aliéné et subordonné par son travail.

Là où l’élaboration de solutions consensuelles exige une approche « entre égaux » fondée sur la reconnaissance d’une légitimité réciproque, la subordination maintient les acteurs de l’entreprise dans un jeu de rôle artificiel et trompeur qui fige « employeur » et « salariés » dans des postures obligées et parfois schizophrènes.

Combien de dirigeants souffrent de ne pouvoir établir avec leurs équipes des relations plus directes et sincères ?

Combien de salariés souffrent de ne pouvoir apporter à l’entreprise davantage que ce qui est indiqué sur leur fiche de poste ? Combien de fois le risque d’« être rattrapé par le Code » conduit les acteurs de l’entreprise à une application stricte de dispositions légales qu’ils savent inadaptées ?

Le drame du lien de subordination ne s’arrête pas au seuil de l’entreprise. Il rejaillit sur l’ensemble de notre économie. Le modèle salarial est en France tellement avantageux qu’il est devenu le modèle économique dominant, le modèle ultime vers lequel chacun tend et par rapport auquel chacun se compare.

Paradoxalement et dans le même temps, chacun d’entre nous aspire à toujours plus de liberté et d’accomplissement personnel. Or cette aspiration profonde se heurte au principe de subordination. Plus nous nous enfonçons dans la crise, plus la protection devient désirable, la subordination pesante, la défiance à l’égard de l’entreprise - supposée en abuser - manifeste. Il en résulte frustration, ressentiment, peur de l’avenir, perte de confiance. Autant de freins à la croissance.

Les entreprises, comme notre société en général, ont besoin d’agents économiques fondamentalement libres.

Libres de s’investir, de prendre des risques ; libres de se lier et de se délier  ; libres de donner le meilleur d’eux-mêmes. Libres encore de négocier les justes contreparties individuelles et collectives à leur investissement au service de projets communs, le cas échéant, au travers d’une représentation constructive et du principe de subsidiarité qui exige que les décisions soient prises et assumées au plus proche des personnes concernées.

Cette aspiration fondamentale de liberté et de responsabilité conduit à la revalorisation du modèle entrepreneurial et de collaboration nécessaire à l’avènement de nos succès futurs. Il conduit également à la redéfinition des modes de management et des modèles économiques. Il suffit d’élargir notre champ de vision au-delà de l’Hexagone pour comprendre que, partout ailleurs, cette aspiration est devenue dynamique de croissance.

Et il suffit de regarder les générations montantes pour comprendre que cette aspiration est irrésistible  : imaginer faire entrer les générations Y et Z dans une relation subordonnée relève de l’erreur d’appréciation, voire de la faute morale. Le Code du travail, empêtré dans son principe de subordination, n’est pas adapté à cette réalité économique, sociologique et générationnelle. Il y a ici une forme d’obsolescence évidente et absurde qu’il nous faut dépasser.

Changeons de paradigme.

Rejetons le lien de subordination comme élément essentiel du contrat de travail pour lui substituer le principe de collaboration qui implique liberté, égale dignité, confiance, responsabilité, subsidiarité et portabilité des droits dans le respect absolu de la personne humaine qui constitue le patrimoine le plus précieux de l’entreprise, et en gardant en tête le sort des générations à venir. ■

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