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PCF Landes côte d' argent
28 mai 2015

RETRAITES COMPLÉMENTAIRES AGIRC ARRCO - LE MEDEF

RETRAITES COMPLÉMENTAIRES AGIRC ARRCO -
LE MEDEF FAIT HURLER LES SYNDICATS (LIBÉRATION) -
IL SE DIT QUE LE PATRONAT VA REVOIR SA COPIE (LES ÉCHOS)...
ATTENTION À L’INTOX !
EN PIÈCE JOINTE LE TEXTE INCENDIAIRE DU MEDEF
PDF - 3.2 Mo
LE TEXTE INCENDIAIRE DU MEDEF ÉCRIT POUR METTRE LE FEUT À LA NÉGOCIATION

Claude Tendil, "NÉGOCIATEUR" MEDEF - CELUI QUI VEUT TOUT CASSER AU NOM DE TOUS LES SIENS, LES PATRONS. Président du groupe Generali en France. Il en a également été le Directeur général d’avril 2002 à octobre 2013. Il est aussi Président du groupe Europ Assistance depuis mars 2003. Claude Tendil est également membre du Conseil exécutif du Medef où il exerce les responsabilités de Président de la commission de protection sociale, Vice-Président de la Fédération des sociétés d’assurances (FFSA), Président de la Fédération française des sociétés anonymes d’assurances (FFSAA), Président des Rendez-vous de septembre (Réassurance). Il est Administrateur de Scor et d’Eramet.

LIBÉRATION

Retraites complémentaires : le Medef fait hurler les syndicats

Philippe Pihet, de Force ouvrière, au siège du Medef à Paris en février, pour la négociation sur les retraites complémentaires.

Philippe Pihet, de Force ouvrière, au siège du Medef à Paris en février, pour la négociation sur les retraites complémentaires. (Photo Thomas Samson.AFP) DÉCRYPTAGE En proposant une abattement de 40% des pensions servies par l’Arrco et l’Agirc, le patronat s’assure un refus des syndicats. A dessein ?

A quoi joue le Medef ? Dans le cadre de la négociation sur les retraites complémentaires − dont une des séances se déroule ce mercredi après-midi − l’organisation patronale avance, comme pistes d’économies, des mesures si drastiques qu’elles chambouleraient l’ensemble du système des retraites. Posture politique pour faire avancer d’autres dossiers en parallèle ?

Volonté de tordre le bras au régime général, régi, lui par la loi ? Ou sincère volonté de remettre le système à flot ? L’issue des négociations, le 22 juin, le dira. En attendant, la méthode Gattaz, qui pousse à placer la barre très haut, révulse les plus conciliants des syndicats. Un jusqu’au-boutisme qui pourrait aboutir, comme pour le dialogue social, à l’échec des négos. Décryptage.

Pourquoi une négociation ?

Les retraites complémentaires, à la différence du régime « de base » qui dépend du législateur, sont gérées uniquement par les syndicats et le patronat. Régulièrement, les partenaires sociaux se retrouvent donc pour en faire évoluer les paramètres en fonction de la conjoncture économique et de la démographie.

Ils pilotent ainsi les deux grands systèmes : l’Arrco, pour l’ensemble des salariés, et l’Agirc, pour les seuls cadres. Problème : ces deux régimes seront financièrement à sec, d’ici 2027 pour le premier, 2018 pour le second. Or, ces régimes sont précieux pour les retraités puisqu’ils représentent entre un tiers (pour les salariés) et la moitié (pour les cadres) de l’ensemble de leur pension.

Que propose le patronat ?

Afin de réaliser des économies, le Medef suggère ni plus ni moins de sabrer dans les montants versés par les caisses. Et pas qu’un peu. Les salariés souhaitant liquider leurs droits à 62 ans (âge légal de départ) verraient ainsi leur retraite complémentaire amputée de 40%… Pour ceux partant à 63 ans, 30%, et à 64 ans, 18%. C’est à partir de 65 ans seulement que la décote descendrait à 2%, puis à 1% à 66 ans, avant de s’annuler complètement à 67 ans. Pour un salarié non-cadre prenant sa retraite à 62 ans, la pension totale (base et complémentaire) serait ainsi réduite de 12%, et de 20% pour un cadre.

Quelles conséquences ?

Depuis la réforme Sarkozy de 2010, l’âge légal de départ à la retraite a été repoussé à 62 ans. C’est l’âge à partir duquel un salarié qui a toutes ses annuités peut bénéficier d’une retraite « de base » à taux plein. Pension de base à laquelle s’ajoute la retraite complémentaire, dont les régimes, jusqu’ici, s’adaptaient au régime général, que l’âge légal baisse (de 65 à 60 ans en 1983) ou augmente (de 60 à 62 ans en 2010).

Désormais, le Medef semble tout faire pour que ce soit, de fait, le régime général qui s’adapte aux complémentaires. Ou du moins ses bénéficiaires. Car pour éviter une décote plus que dissuasive, le salarié serait obligé d’attendre l’âge de 65 ans pour partir à la retraite. Bref, ce que le Medef n’a pas obtenu par la loi pour le régime général − un nouveau report de l’âge de départ −, il l’obtiendrait via les régimes complémentaires.

Comment réagissent les syndicats ?

Pour les trois syndicats qui ont signé le dernier accord sur les complémentaires, les propositions patronales sont inacceptables. « Le Medef refuse toute hausse des cotisations et fait peser l’ensemble des efforts de redressement sur les salariés, ce n’est pas possible, explique le négociateur de Force Ouvrière, Philippe Pihet. Comme le gouvernement a tendance à céder à toutes ses demandes, comme dernièrement avec le compte pénibilité, il pense qu’ils peuvent tout se permettre ».

Pour Jean-Louis Malys, de la CFDT, « le Medef adopte une attitude politique, en instrumentalisant cette négociation ». Car Gattaz sait que « s’il n’y a pas d’accord, il refile le bébé au gouvernement. Or le déficit des complémentaires entre en compte dans le déficit de Maastricht… ». Et de s’interroger sur l’attitude du Medef qui, depuis le début de la négociation, a fait monter les enchères au lieu de tenter de se rapprocher des positions des syndicats potentiellement signataires.

« Au début, le Medef exigeait 20% de décote, maintenant c’est 40% ! », s’étrangle ainsi Jean-Louis Malys. Même refus pour le troisième syndicat : « Le texte patronal ayant été largement aggravé, [la CFTC] rejette, à ce stade, l’intégralité de cet avant-projet », a réagi la confédération chrétienne dans un communiqué.

Quelles autres pistes ?

Certains syndicats étaient prêts à discuter d’une éventuelle décote de 5 à 10% des pensions. Elles proposent également une hausse des cotisations, notamment Force ouvrière, voire une nouvelle sous-indexation des montants de retraites par rapport à l’inflation. Autant de pistes que le Medef juge soit insuffisantes, soit inacceptables (hausse des cotisations), considérant que les entreprises ne peuvent plus supporter de hausse des prélèvements obligatoires.

Luc PEILLON

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LES ÉCHOS

Face au front syndical, le Medef se montre moins fermé à une hausse des cotisations.

«  Quand les organisations syndicales portent le même message, le Medef est contraint de reculer  ». Eric Aubin, à la CGT, arborait un sourire triomphal mercredi après-midi, en sortant de la réunion de négociation des partenaires sociaux sur le redressement de l’Agirc-Arrco. En effet, la délégation Medef-UPA-CGPME, menée par Claude Tendil, a accepté de rédiger un nouveau projet d’accord sur les deux régimes de retraite complémentaire d’ici au 22 juin et de rouvrir les discussions bilatérales entretemps.

S’il l’a fait, c’est parce que les syndicats ont montré un embryon de front commun. Ils sont arrivés au Medef à 14 h 30, extrêmement remontés – la CGT avait même organisé une manifestation devant les locaux juste auparavant, pour dénoncer le projet patronal actualisé , prévoyant un abattement de 40 % la première année pour les salariés qui prennent leur retraite à 62 ans.

Un abattement temporaire et dégressif jusqu’à 67 ans. Auparavant, le patronat évoquait deux autres options à 30 % et 20 %. La CFDT était prête à transiger à 10 %.

Voix unies des syndicats

Mercredi, les syndicats ont uni leurs voix pour demander au Medef de revoir sa copie, et d’y faire figurer une hausse des cotisations sociales, y compris patronales.

Claude Tendil n’a pas voulu confirmer ce que les syndicats ont compris, à savoir qu’il était prêt à envisager une très légère augmentation des ressources de l’Agirc-Arrco – mais plutôt après 2017, et à condition que certaines prévisions macro-économiques se vérifient. «  Tous les paramètres sont appelés à bouger, mais ce n’est pas le critère le plus urgent  », a-t-il déclaré face aux journalistes, en rappelant que «  le gouvernement s’efforce d’aider les entreprises à retrouver de la compétitivité  ».

On ne voit pas comment il parviendrait à un accord sans lâcher du lest sur ce point.

La priorité du patronat, c’est un niveau initial d’abattements dissuasif pour inciter les gens à partir à la retraite plus tard que l’âge légal de 62 ans. La décote est calculée pour que les salariés travaillent trois ans de plus, et partent après 65 ans. Peut-être acceptera-t-il d’avancer ce nouveau seuil ; mais il devrait s’arc-bouter sur un niveau élevé d’abattements à 62 ans.

«  On offre une option pour travailler une ou deux années de plus , ce qui fait tout de même un ou deux ans de moins que les Allemands ou les Italiens  », a expliqué Claude Tendil, en soulignant que 30 % des assurés – modestes ou handicapés – échapperaient aux abattements.

S. G., Les Echos

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